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D’un point de vue historique ROTT n’est pas tout jeune puisqu’un manuscrit wissembourgeois, le « Codex Traditionum » en mentionne l’existence en 745 : l’abbaye acquiert alors des biens sis à « Chrodo », un nom qui prendra par la suite des formes diverses mais dont les historiens s’accordent à dire qu’il fait bien allusion à l’essartage, au défrichement. Au milieu des variations connues que sont les Rodde (1450), Rode (1468) Rote (1484) ou encore Roth, la formule utilisée en 1277, « Rodequad vulgo dicitur Manglotzanda » c’est-à-dire « Rode, familièrement appelée Manglotzanda » laisse perplexe, tant elle est unique.

C’est justement cette année-là que le village passe aux mains de la famille des Deux-Ponts, qui le donneront en sous-fief aux Puller de Hohenbourg en 1407. En 1455, le village repasse sous l’autorité de l’Electeur Palatin, puis en 1504 est à nouveau attribué, par l’empereur Maximilien 1er, aux Deux-Ponts auxquels il appartient jusqu’à la Révolution. De son ancienne propriété, Wissembourg n’aura conservé finalement que le droit de nommer  l’échevin du village. La commune a bénéficié jusqu’en 1855 d’un droit d’usufruit dans la forêt de l’Obermundat.

ROTT a beaucoup souffert lors de la dernière guerre mondiale, au cours de laquelle un tiers des maisons à colombages ont été détruites, beaucoup d’autres endommagées. Cependant il reste de bien belles bâtisses dans la rue Principale comme dans celles qui grimpent à flanc de montagne.

Datées des XVIIème et XVIIIème siècles, ces maisons comportent généralement un premier étage à colombages, surmonté de combles et posé sur un rez-de-chaussée en maçonnerie avec chaînages d’angle. La cave est semi-enterrée.

Des activités traditionnelles jusqu’au village actuel

Au XIXème siècle, les exploitations agricoles de ROTT étaient pour la plupart de taille minuscule (en 1907 on en dénombrait 80 dont certaines de 0,5 ha), ce qui explique pourquoi autour de 1850, les seuls animaux disponibles au village pour les travaux agricoles et le charroi étaient les vaches et bœufs. Toutefois, au cours de la seconde moitié du siècle, la situation évolue et dès 1897 on dénombre 21 chevaux.

Au milieu d’une population de petits paysans et vignerons, quelques-uns exerçaient une seconde activité, artisanale celle-là, mais les charron, tonnelier, maréchal-ferrant et menuisier d’antan n’ont pas été remplacés par de nouveaux artisans. Quant au moulin « Roetzmühle », situé en contrebas du village et dont la construction remonte à 1731, il a cessé de tourner en 1965, lorsque le cours du ruisseau voisin a été détourné. Aujourd’hui, il ne reste plus de ce moulin que les bâtiments fortement remaniés en 1826.                          

 (d’après un extrait du livre « Le Pays de Wissembourg »)